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Rando : Tour du Ruan

Photo du rédacteur: Sophie GausSophie Gaus

Dernière mise à jour : 9 oct. 2024

Perché à 3054m d'altitude, entre la Vallée de Chamonix, le Valais Suisse et Sixt-Fer-à-Cheval, le mont Ruan trône.

Il est possible d'en faire le tour sur un itinéraire de 67km, le départ se faisant au niveau du barrage d'Emosson.

Etant situées de l'autre côté, nous avons allongé l'itinéraire pour partir depuis le parking de Chardonnière à Morzine. En ajoutant quelques variantes, via le Tour des dents Blanche, l'itinéraire prévu comptait 97km.


Petit plus de l'itinéraire, deux sommets à 3000m sont accessibles : La Haute Cime et le Mont Buet. On peut donc pimenter un peu la rando. Nous ne les avons pas fait car, la neige est tombée en abondance juste avant et les sommets étaient difficiles d'accès.


Pour l'équipement, nous partons en autonomie : c'est à dire avec la tente, le couchage, la nourriture pour 5 jours + 1 jour de réserve. Ce qui nous a chargé à 13kg chacune, l'occasion pour moi de tester le Sac Sirrus 36 de Osprey. Tout est bien rentré dans les 36L sans problème.


1er jour : Chardonnière - Cabane de Susanfe - 18km - D+1600


Ca commence directement avec une monté assez longue dans la forêt jusqu'au col de Cou. Là-haut, il y a déjà pas mal de neige pour la saison, mais le soleil la fait fondre rapidement. Le panorama sur les Dents blanches et les Dents du midi est toujours aussi incroyable !

On est déjà en Suisse et on va y rester un petit moment !

De là, pas de difficulté, on suit la crête jusque dans la vallée jusqu'à Barme et on remonte de l'autre côté, "sous la dent". Ca grimpe un peu, il faut faire attention aux Patous, mais on progresse bien. On passe le refuge de Bonnaveau, le paysage est sublime et la vue sur le Ruan imprenable !

Comme on garde le meilleur pour la fin... nous arrivons à l'entrée d'une "gorge", et là il faut monter ! C'est le fameux pas d'Encel ou plutôt les pas d'Encel. On enchaîne de la petite escalade aidées par des chaînes et des lignes de vie. C'est assez délicat et long, surtout avec le poids du sac.


Passé le pas d'Encel, il faut compter encore une heure de marche environ pour rejoindre la Cabane de Susanfe. C'est un refuge super sympa, il faut penser à réserver. Nous avions pris l'option "tente dans le jardin sous la neige". Pour 10 francs suisse, on a l'emplacement tente, accès aux toilettes, accès à l'intérieur du refuge pour manger au chaud.

Jour 2 - Cabane de Susanfe - Col de Barberine : 14km - D+1300


Après une nuit fraîche et entrecoupée par les aboiements des patous (je vous laisse deviner la raison de ce tapage nocturne) nous prenons le petit déjeuner au refuge question de prendre des forces pour la journée.

Il fait toujours aussi beau !

1ère étape, la montée au col de Susanfe (1494m), on ne fera pas la Haute Cime car trop de neige.



La descente vers le lac de Salanfe fait partie de ces descentes où quand on se retourne, on se demande comment on est passé. La présence de neige ne facilitant pas la progression. Au lac, pause déjeuner sous les yeux inquiets des marmottes, avant d'attaquer la monté au col d'Emaney.

La montée est longue mais le chemin est plutôt facile. La combe, avant l'arrivée au col, est peuplée de dizaine de bouquetins peu farouches. Le passage du col, nous offre encore un point de vu incroyable avec une vue dégagée sur le Mont Blanc.

Et on redescend pour mieux attaquer la montée suivante, direction le col de Barberine. On plantera le bivouac juste en dessous du col où un carré d'herbe et une vue sympa nous ont semblé suffisamment accueillants.



Jour 3 : Col de Barberine - La Cathédrale : 20km - D+1400


Réveil à la fraîche ! Ici on dégivre la tente le matin et on fait fondre la neige pour le café. Heureusement, on a du matériel adapté pour nous tenir au chaud avec duvets -6°C Thermarest, matelas 4 saison et tente MSR 3 saison.


On attaque directement par la fin de la montée au col de Barberine. Une belle monté bien raide dans des éboulis avec option neige bien sûr ! Les guêtres ont quand même bien servi (quand on en a pas, c'est lavage de chaussettes) !


Une fois n'est pas coutume, arrivées en haut, on redescend ! Direction le lac d'Emosson. Bref retour à la civilisation le temps d'une assiette de frites suisses !


On suit la route, pour rejoindre le lac du petit Emosson, qu'on longera pour monter à Cheval Blanc. Il y a même des empruntes de dinosaures sur le chemin !

La monté à Cheval Blanc est difficile. Un chemin qui serpente dans les cailloux, puis quelques passages de grimpe un peu vertigineux. Sensibles au vertige s'abstenir. La monté finale est un passage de quasi escalade, on range les bâtons et on pose les mains (pour les connaisseurs c'est niveau T4).

La récompense au sommet est à la hauteur de la difficulté de la journée !



La nuit tombant, la descente difficile, et une tendinite au genou devenant très gênante, nous décidons de poser le bivouac sur les crêtes au dessus de Sixt-Fer-à -Cheval et de redescendre le lendemain.

En terme de spot de bivouac pourri, on ne fera pas mieux :D

Grâce au super matos : tente autoportante et matelas bien épais, on a quand même passé une bonne nuit... même si après 11h de marche c'est normal !


Jour 4 - La Cathédral - Passy, Sixt-Fer-à-Cheval : 10km - D-1500m


Dû à la tendinite, nous sommes obligées d'interrompre la marche et de redescendre. La pilule est dure à avaler, mais c'est la bonne décision pour éviter un accident. Etre capable d'accepter l'abandon est très important en montagne... Face à elle, nous ne sommes rien et prendre des risques inutiles fait prendre des risques aux équipes de secours et mettre d'autres personnes en danger !



La descente est longue et dure mais on arrive au village, fatiguées mais heureuses quand même.


Bilan :

On aura fait 62km - D+4300m en 3 jours et demi - Zéro ampoules aux pieds - deux ampoules aux mains a force de s'accrocher aux bâtons - des merveilles plein les yeux.


Attention, cet itinéraire est technique, et demande une certaine préparation et expérience, tant pour les longues journées de marche que les passages aériens et très accidentés.

Accessible de juin à septembre. Attention aux patous le long des chemins, bien respecter les consignes de sécurité. Les chiens sont interdits sur une grande partie du parcours.

Pensez à réserver les refuges et renseignez vous sur les conditions météo en amont .Plus d'info ici.


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